Ma question, à laquelle j’associe mon ami Dino Cinieri, s’adresse au Premier ministre. Le 26 janvier 2012, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, avait affirmé, lors de son fameux discours du Bourget, que la jeunesse serait la priorité de son quinquennat, lui promettant beaucoup, voire trop, de merveilles.
Cinq ans plus tard, bien que François Hollande ait été élu Président de la République, les jeunes attendent toujours que ses promesses se réalisent. Ils vont même moins bien qu’en 2012, malgré les milliers d’euros dépensés pour toute une série de dispositifs aux résultats insuffisants.
Votre majorité a préféré amadouer la jeunesse à coups de prime d’activité et d’aide à la recherche du premier emploi, au lieu de réformer en profondeur le marché du travail. Votre majorité a anéanti l’apprentissage, dont le niveau est aujourd’hui moins élevé qu’en 2012, les patrons étant devenus frileux en matière d’embauche en raison des multiples changements de la législation fiscale.
Votre majorité, malgré les contrats aidés qui ont concerné 300 000 jeunes, n’a pas réussi à faire en sorte que l’ensemble des jeunes suivent une formation certifiante leur permettant de s’insérer dans le monde du travail plus facilement. Moins d’un jeune sur deux y a eu accès. Votre majorité, en plafonnant les stages à 15 % de l’effectif des entreprises, a accentué les difficultés des jeunes ayant besoin d’un stage pour valider leur cursus.
Le résultat de tous vos efforts, de toutes ces promesses, c’est un taux de chômage des jeunes qui n’a pas baissé depuis 2012 et a même légèrement augmenté, puisqu’il atteint 24,2 % – près d’un jeune sur quatre est au chômage.
Monsieur le Premier ministre, reconnaissez-vous que la politique de ce quinquennat, censée être en faveur de la jeunesse, n’est vraiment pas une réussite ?