Madame la ministre des affaires sociales et de la santé, la désertification médicale, aujourd’hui, a atteint des limites insupportables. L’urgence est absolue. Les moyens dont nous disposons sont considérablement défaillants et la situation ne cesse d’empirer, d’autant, vous le savez, que la population vieillit.
L’exemple de mon département, le Lot-et-Garonne, est particulièrement marquant. Nous avons perdu plus de 25 % de nos médecins entre 2006 et 2017 et la situation ne cesse de se dégrader. Permettez-moi de prendre plus particulièrement l’exemple de ma sous-préfecture : là aussi, nous avons perdu un quart de nos médecins et dans les territoires ruraux, durant la même période, la proportion s’élève à 40 %.
Une telle situation est absolument intolérable. Les patients ne trouvent plus de médecins généralistes, ils se montrent de plus en plus agressifs dans les salles d’attente, la situation est de plus en plus tendue. Pire : les urgences sont complètement encombrées par des gens qui devraient être soignés en médecine de ville ou libérale.
Pour compliquer encore les choses, les infirmiers ne peuvent plus poursuivre l’administration des traitements dès lors que les prescriptions médicales ne suivent pas.
Je sais ce que vous me répondrez, madame la ministre : les gouvernements successifs ont élaboré un certain nombre d’incitations financières et fiscales et un certain nombre de collectivités ont quant à elles installé des maisons de santé. Pourtant, cela ne marche pas et la situation continue de se dégrader.
Sur ce dossier, madame la ministre, je vous demande simplement de faire preuve d’un peu de courage politique. Il est plus qu’urgent de légiférer, car il est essentiel de pouvoir assurer à tous nos administrés une égalité de soins sur l’ensemble du territoire. Oui, la situation est plus qu’urgente, agir est indispensable !