Monsieur le député Costes, je crois que nous n’avons pas manqué de courage politique pour faire face à cette situation et appeler les médecins à assumer leurs responsabilités dans les territoires ruraux et dans les territoires urbains en difficulté, car ces derniers aussi peuvent avoir du mal à attirer des professionnels.
Nous avons pris cette question à bras-le-corps, en répondant à la question suivante : comment créer les conditions de travail, les conditions d’exercice médical favorables à la venue de jeunes – et moins jeunes – professionnels ?
Nous avons ainsi répondu à un certain nombre de leurs demandes en déployant massivement des maisons pluri-professionnelles de santé. On en dénombrait 170 en 2012 ; on en comptera bientôt 1 200, dont 111 en Nouvelle-Aquitaine et déjà 14 dans votre propre département.
Des jeunes peuvent également bénéficier de bourses en échange d’une installation dans des territoires en difficulté : 180 bourses ont été délivrées en Nouvelle-Aquitaine, 1 750 sur le plan national.
Nous avons aussi créé de nouveaux contrats pour attirer des jeunes médecins en échange d’un certain nombre de facilités : 50 ont été signés en Nouvelle-Aquitaine, 750 praticiens de médecine générale les ont signés sur le plan national.
Je pourrais ainsi multiplier les exemples de dispositifs qui ont été mis en place. Mais il faut aller au-delà. J’ai d’ores et déjà annoncé que le numerus clausus augmenterait de 478 places et que le zonage des territoires en difficulté serait révisé dès cette année.
Il est vrai, monsieur le député, que la campagne présidentielle arrive et il appartiendra à chacun de faire connaître ses positions pour savoir si les mesures d’incitation doivent être prolongées ou si d’autres mesures doivent être proposées.