Cela n’ira pas en s’améliorant, puisque les élections internes aux divers gros partis français ont toutes été l’occasion de remises en question de plus ou moins grande ampleur.
Votre exposé des motifs montre d’ailleurs que vous avez parfaitement perçu l’un des enjeux de la crise institutionnelle que connaît notre pays. En novembre 2015, 67 % des Français se déclaraient favorables à la mise en oeuvre de réformes impopulaires par des personnes non élues – ils perçoivent mal que la technocratie est aussi une source d’affliction pour notre pays – ; 40 % des sondés répondirent même à l’IFOP qu’ils étaient tentés par un gouvernement autoritaire. Un an plus tard, l’IPSOS montrait que les Français considéraient que la démocratie fonctionnait de moins en moins bien.
Évidemment, une amélioration des pratiques et de la sélection des candidats sera une bonne chose. Mais que restera-t-il ensuite ? Il faudra encore parcourir un long chemin pour clarifier les liens incestueux existant entre les propriétaires de grands médias et les hommes de pouvoir, abandonner toute pratique de tarification de l’accès aux services de l’Élysée et sortir des mesures idéologiques frappant les mandats – un long chemin, disais-je, qui nous permettra de sortir des dictatures partisanes et médiatiques.
En attendant que ces nécessaires avancées soient réalisées, je voterai très volontiers ces propositions de loi.