Monsieur le ministre, vous nous avez complètement rassurés : la dynamique de la coopération franco-britannique, loin d'être remise en cause, se poursuivra comme précédemment. La continuité va l'emporter en dépit du Brexit, ce qui est évidemment très positif.
Je voudrais néanmoins évoquer, comme l'ont fait Pierre Lellouche et Gilles Savary, le changement d'approche que l'on peut pressentir de la part des États-Unis d'Amérique. Sous la présidence de Barak Obama, déjà, l'engagement des Américains n'était pas très fort. À présent, nous avons carrément le sentiment que les États-Unis vont se replier sur eux-mêmes, y compris, probablement, en matière de défense. M'étant rendu en Allemagne à plusieurs reprises récemment, j'ai entendu Mme Merkel dire devant le Congrès de la CDU qu'elle voulait porter l'effort de défense de l'Allemagne à 2 % du PIB. Cela va-t-il être fait à court terme ou bien par étapes ?
D'autre part, l'Allemagne acceptera-t-elle aussi de faire évoluer le type d'interventions qu'elle effectue sur le terrain, et qui se bornait jusqu'ici à de la formation. Au vu des déclarations de la chancelière et de Mme Von der Leyen, l'Allemagne est-elle en train de changer de cap sur ce sujet ?
Enfin, dès lors que l'Allemagne entrerait dans le jeu, peut-on espérer que l'Espagne, l'Italie et la Pologne se joignent au mouvement ? L'Europe de la défense veut certes se construire à vingt-sept mais cela ne marchera jamais dans un tel cadre. La coopération structurée est-elle néanmoins en marche ou pas ?