Bien sûr. Si les Britanniques le souhaitent, nous pouvons mettre en place en place un dispositif spécifique permettant leur participation à la PSDC. J'ai l'impression qu'ils y sont ouverts, ainsi que le laisse penser le point 11 du discours prononcé ce mardi 17 janvier par Mme Theresa May.
Pour ce qui est des déclarations de M. Trump, je le répète : l'ensemble des pays européens est très attaché à l'OTAN, en particulier l'Allemagne.
S'agissant de l'impact du Brexit sur les industries de défense, monsieur Savary, deux entreprises majeures peuvent être concernées : MBDA et Thales. Thales UK est avant tout présente sur le marché britannique, mais elle coopère avec Thales SA, située en France, sur un programme commun : la conception des drones sous-marins antimines, qui remplaceront en temps utile les chasseurs de mines.
L'une des conséquences sera la non-application aux entreprises britanniques des directives européennes imposant des appels d'offres. Cependant, à mon avis, les entreprises que j'ai citées ne sont pas concernées. Il peut aussi y avoir une conséquence pour les transferts de technologies de pointe, que les directives facilitent entre États membres de l'Union européenne. Il faudra peut-être prévoir un dispositif spécifique en la matière.
Quant à l'éventuel dumping qui a été annoncé, il sera inopérant en l'espèce, puisqu'il s'agit de programmes communs, notamment pour la production des missiles qui succéderont aux Exocet et aux SCALP, armes majeures de la guerre de demain.
S'agissant de Galileo, le financement étant communautaire, il faudra sans doute trouver un dispositif spécifique pour associer les Britanniques, d'autant plus qu'il y a un volet sécuritaire.