J'en viens aux préconisations de la Cour des comptes, que nous partageons largement.
Faudra-t-il enrichir les données accessibles du SNIIRAM ? Certainement. Celles-ci sont déjà considérables et d'une grande finesse, mais nous avons tout intérêt à ce qu'elles soient complétées par d'autres données, de deux types en particulier. Il s'agit, d'une part, des données de l'assurance maladie hors remboursement : beaucoup de médicaments ou de produits de santé non remboursés soulèvent des problématiques de sécurité sanitaire – pensons aux prothèses mammaires PIP. Il s'agit, d'autre part, des données socio-démographiques, qui nous permettraient de disposer d'éléments de contexte très utiles dans l'analyse des risques, les données du SNIIRAM étant, à l'origine, avant tout médico-économiques
Il faut toutefois être attentif à ce que cet enrichissement n'aboutisse pas à une usine à gaz qui rende difficile l'exploitation des données. Dans leur structure actuelle, les données sont déjà extrêmement complexes à utiliser : cela exige formation, préparation, encadrement, compétences et réclame des moyens en matière de systèmes d'information. Veillons à ne pas mettre en danger l'édifice tel qu'il existe aujourd'hui.