Pour les données issues du SNIIRAM et du PMSI, nous avons développé des procédures de chaînage : entre les données de remboursement et les données du PMSI mais aussi entre les données de remboursement elles-mêmes, qui sont stockées dans des endroits différents.
Je vais vous donner un exemple d'étude que nous avons menée, à la demande de la ministre, sur le risque de thromboembolie lié à la prise de pilules de troisième ou quatrième génération. Dans un premier temps, nous avons cerné le nombre de femmes ayant recours à ce type de contraception. Dans un deuxième temps, nous nous sommes appuyés sur les données de remboursement de ces pilules comme marqueur d'exposition et les avons croisées avec les hospitalisations pour embolie pulmonaire, consignées dans le PMSI. Ce chaînage entre données de remboursement et données du PMSI nous a permis d'établir que le risque d'embolie pulmonaire était plus élevé chez les femmes prenant des pilules de troisième ou quatrième génération que chez celles prenant des pilules de deuxième génération.
L'agence a, sur ces bases, préconisé la prescription de pilules de deuxième génération. Puis elle a pu mesurer un ou deux ans plus tard un effet certain sur la morbidité : le nombre d'embolies pulmonaires chez les femmes en âge de procréer a baissé de 10 %, diminution qui correspond au changement de médicament.