Intervention de Jean-Claude Desenclos

Réunion du 31 janvier 2017 à 10h30
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Claude Desenclos :

Il est important que l'utilisation de données qui sont fournies par les citoyens que nous sommes soit sécurisées, notamment lorsqu'elles sont utilisées pour des études dont L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) garantit l'intérêt public. Cela participe de la confiance dans le système.

Pour ce qui concerne les coûts, les investissements et le modèle économique, mon analyse rejoint celle de Dominique Martin, tout en insistant sur le fait que, si le SNIIRAM et les grandes bases de données présentent une utilité et des avantages importants, elles ont aussi leurs limites et leurs faiblesses. Il faut donc les utiliser à bon escient et dans le cadre de procédures validées. Si l'on veut par exemple estimer la mortalité par maladies cardio-vasculaires ou l'incidence de l'infarctus du myocarde, certains éléments doivent être vérifiés en amont, sous peine d'aboutir à des estimations fausses. Cela nécessite un travail de validation, qui exige un gros investissement, ce qui veut dire qu'une agence doit faire des choix concernant l'affectation de ses ressources internes et prioriser certaines tâches.

Nous sommes pour notre part en train de réfléchir à une refonte de l'organisation qui avait été mise en place en 2010, afin de mutualiser au maximum nos ressources internes, ce qui rendra notre action plus lisible en nous permettant d'être plus opérationnels. En matière de couverture vaccinale par exemple, de santé environnementale, de maladies chroniques ou de santé au travail, la mutualisation des métiers génériques permettra d'éviter l'approche en silo ; de même, les relations avec nos différents partenaires ne doivent pas être envisagées selon la logique des tuyaux d'orgue mais de manière coordonnée.

Ce n'est pas le moindre des aspects positifs de ce travail sur les bases de données que de nous avoir obligés à revoir nos modalités de travail et notre organisation, notamment pour tout ce qui concerne la sécurité, qui dépasse largement les enjeux strictement informatiques. Reste que tout cela a un coût et nécessite de gros investissements.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion