Cette agression nous rappelle non seulement que la menace est persistante, mais aussi que les forces de l’ordre en sont l’une des cibles privilégiées. Notre devoir est donc de les en prémunir dans l’accomplissement de leurs périlleuses missions.
Le malaise des policiers en colère dans nos rues provient aussi d’un cadre d’usage des armes inadapté. Mes collègues Éric Ciotti et Guillaume Larrivé et moi-même avons pourtant déposé pas moins de quatre propositions de loi, qui ont toutes été rejetées, et il aura fallu attendre ce jour pour examiner un projet de loi qui reconnaîtra enfin aux policiers un droit renforcé à l’usage des armes.
Comme l’a prouvé l’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, les terroristes ne font pas la différence : tous les effectifs en uniforme sur la voie publique sont menacés et les policiers municipaux de Nice ont dû eux aussi affronter le tueur au camion fou.
« Porter un uniforme, c’est être une cible », avez-vous déclaré, monsieur le ministre. Vous ne pouvez donc écarter d’un revers de main nos amendements qui étendent ce nouveau droit aux policiers municipaux et aux agents de sécurité armés des services publics de transport, les habilitant notamment à interrompre un périple meurtrier. Eux aussi protègent la vie des Français : ne les empêchez pas de sauver la leur !