Monsieur le ministre de l’intérieur, tous les Français ont en mémoire les images de l’accumulation à Calais des réfugiés qui voulaient gagner le Royaume-Uni, images difficiles, douloureuses, inhumaines et qui ne témoignaient pas de la tradition d’accueil de la France.
En octobre 2016, le Président de la République et votre prédécesseur, M. Bernard Cazeneuve, ont décidé le démantèlement – mot terrible – de ce qu’on appelait alors la jungle de Calais, tellement les accidents, les drames, l’insalubrité et la souffrance des réfugiés comme des habitants de la ville étaient grandes.
Le démantèlement fut réalisé en trois jours, sans incident rapporté : 6 000 personnes, dont 1 500 mineurs isolés, furent dirigés vers différents lieux de notre territoire préparés en accord avec les communes qui s’étaient portées candidates. Si la ville de Bordeaux n’a pas souhaité participer à cet accueil, plusieurs communes de Gironde l’ont fait et témoignent aujourd’hui de la qualité de l’accueil des habitants comme du remarquable déploiement des services de l’État.
Mais cette expérience locale n’est pas suffisante. Acceptez-vous, monsieur le ministre, de présenter aux Français un bilan concret et précis de cette opération ?