Monsieur l'ambassadeur, nous nous réjouissons d'avoir de nouveau en poste à Paris un amoureux de la France ; vous perpétuez en cela une heureuse tradition.
Il n'y a naturellement aucune raison que nos relations bilatérales souffrent du choix qu'a fait le peuple britannique de sortir de l'Union européenne. Nous devons certainement même les renforcer dans les domaines que vous avez cités, notamment la défense.
J'aimerais néanmoins insister sur ce qui se passe à Calais et savoir comment vous envisagez sur ce point précis notre coopération future. En effet, les migrants recommencent à venir à Calais, malgré les efforts considérables que nous avons faits pour répartir harmonieusement sur notre territoire ceux d'entre eux que nous étions parvenus à persuader de demander l'asile en France. Il reste en particulier des centaines de mineurs isolés qui attendent de passer au Royaume-Uni. Un certain nombre ont déjà été accueillis outre-Manche mais, de notre point de vue, cela reste très insuffisant.
Quelle est par ailleurs votre appréciation de ce que votre Gouvernement jugera absolument prioritaire dans la période des deux ans qui va suivre l'invocation de l'article 50 ? Quels sont les sujets que vous estimez devoir être réglés pendant cette période, avant que débutent les négociations commerciales, qui seront évidemment beaucoup plus longues ?