Pour ma part, j'ai toujours compris que l'accord final reviendrait devant le Parlement britannique. D'ailleurs, M. Corbyn n'a cessé de dire qu'il bataillerait très ferme sur l'accord final. Cela n'aura que des conséquences internes et ne préjuge en rien de ce que feront le Gouvernement et le Parlement français : il reviendra au Président de la République et aux présidents de nos deux assemblées de décider si nous organisons un débat et dans quelles conditions. Ce n'est pas une obligation pour nous. Supposons que le Parlement britannique, au bout des deux ans, décide de ne pas approuver l'accord finalement conclu par le gouvernement de Mme May – si, toutefois, elle est toujours en place car il pourrait bien y avoir des élections entre-temps ; cela regardera le Gouvernement britannique. Mais pour nous, l'absence d'accord signifiera une sortie sèche du Royaume-Uni au bout des deux ans. C'est cela que nous a expliqué Michel Barnier l'autre jour.