Les trois candidats socialistes ou assimilés à l’élection présidentielle dénoncent, eux, allègrement les échecs de cette politique : échec économique, puisque le chômage n’a pas baissé, bien au contraire, malgré les plans de formation et quelques artifices de présentation ; échec sur le plan de la croissance ; échec pour notre balance commerciale ; échec sur le plan de la dette, qu’il va falloir rembourser avec des taux d’intérêt remontant dangereusement pour la France ; échec pour le pouvoir d’achat des ménages, qui ne cesse de baisser, avec, au surplus, la menace d’une inflation qui remonte allègrement ; échec diplomatique, la voix de la France n’étant plus audible, on l’a vu dans la partie de ping-pong que se livrent M. Trump et M. Poutine, on le voit avec notre partenaire allemand, on l’a déjà vu en Syrie.
Et puis il y a l’échec institutionnel, monsieur le Premier ministre : la polémique actuelle met gravement en cause l’indépendance du pouvoir législatif et donc l’État de droit – déjà mort avec Notre-Dame-des-Landes –, et je n’évoque même plus l’indépendance de la justice.
Mais le plus gros échec est sans doute celui de l’unité nationale, je veux parler de nos territoires : la France des territoires est à l’agonie ; les réformes engagées depuis cinq ans n’ont pas été réclamées par nos compatriotes ; la baisse des dotations et la réforme des rythmes scolaires ont ruiné les collectivités locales et augmenté, de fait, la fiscalité ; les nouveaux découpages cantonaux et intercommunaux, imposés sans concertation, ont contribué à éloigner le citoyen des pouvoirs de décision