Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, diminuer à l’horizon de 2017 le nombre de ceux qui quittent le système scolaire prématurément était l’un des engagements du Président de la République lors de son élection.
À l’heure du bilan, les différentes mesures instaurées, qui sont significatives, ont porté leurs fruits : si, en 2010, 140 000 élèves sortaient du système scolaire sans diplôme ni avenir, les efforts engagés par votre ministère ont permis l’année dernière de ramener ce nombre à 98 000.
Le plan « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire » a permis de mettre à la disposition de l’éducation nationale de nombreux moyens destinés à accompagner et à former les décrocheurs, mais aussi à repérer ceux qui pourraient potentiellement le devenir. Vous êtes d’ailleurs, madame la ministre, venue dans le Pas-de-Calais pour présenter ce plan.
Malgré cela, ceux qui ont d’ores et déjà échappé aux radars de l’école et des services sociaux empruntent un chemin pavé de difficultés. Ces dizaines de milliers de jeunes qui quittent l’école de la République sans formation se perdent souvent dans la rue, avec les risques que que nous connaissons : être, pour presque toute une vie, écarté du marché du travail ou, pire, basculer dans la délinquance.
Beaucoup a été entrepris pour favoriser leur entrée en apprentissage, avec la mise en place d’une véritable politique de qualification et de professionnalisation. Naturellement, la Garantie jeunes y contribue aussi.
Madame la ministre, comment peut-on faire en sorte que ces beaux résultats soient encore amplifiés dans les prochaines et les prochains mois ?