Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé de l’industrie.
Monsieur le secrétaire d’État, dans le contexte de la désindustrialisation qui touche le département de l’Aisne depuis une vingtaine d’années maintenant, je voulais vous interroger sur le devenir du site de l’usine NLMK, à Beautor. L’an dernier, cette usine de coating automobile, propriété d’un groupe russe, a mis fin à son activité en invoquant le rétrécissement du marché européen de l’automobile. Je note d’ailleurs qu’elle n’avait pas investi, quelques années auparavant, dans les techniques modernes de laminage.
Il reste désormais quinze mois pour une reprise, alors qu’un PSE – plan de sauvegarde de l’emploi –, d’ailleurs moyennement satisfaisant pour les salariés, et une convention de revitalisation sont en vigueur. Cette dernière a permis, à ce jour, l’installation de deux entreprises significatives du sud de l’Aisne, ce qui n’est pas rien. Pour le reste, comme cela arrive souvent avec de tels dispositifs, elle a conduit à un éparpillement de petits projets, qui n’ont créé que peu d’emplois jusqu’à présent.
Je viens donc vous demander de me confirmer, monsieur le secrétaire d’État, que la détermination de l’État ne faiblit pas en ce qui concerne la réindustrialisation éventuelle de ce site. Celui-ci offre de vaste bâtiments, un outillage de qualité, et il est bien desservi par voie ferrée et voie routière, puisqu’il est situé près de l’autoroute – il fut même naguère approvisionné par un canal. Les possibilités de reprise ayant jusqu’ici échoué, les salariés et la commune peuvent-ils encore espérer le maintien d’une activité industrielle sur ce site ?