Intervention de Gilda Hobert

Réunion du 1er février 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Depuis 2014, la candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques a avancé, aux côtés des coprésidents du comité de candidature Bernard Lapasset et Tony Estanguet, ainsi que de personnalités du sport comme Guy Drut ou Muriel Hurtis.

Votre pugnacité, madame la maire, est un moteur de cette évolution. Vous avez affiché votre détermination à faire de ces Jeux olympiques une manifestation exemplaire dans une « ville-monde », mais aussi un tremplin pour encourager de nouveaux comportements et aboutir à des avancées durables.

Je voudrais m'arrêter un instant sur les trois valeurs qui régissent la charte olympique : excellence, amitié, respect. Ce sont certes celles qui irriguent l'esprit sportif, mais les réaffirmer me paraît constituer un bon socle.

Je veux évoquer également la grande concertation des citoyens, collégiens, sportifs qui a été lancée. Nombre des recommandations formulées convergent : opportunité à saisir pour le développement de la pratique du sport pour tous et pour la santé de chacun, place du handisport, renforcement des liens entre sportifs valides et sportifs en situation de handicap, mise en avant des athlètes et des pratiques sportives féminines.

Vous avez annoncé, madame, un budget avoisinant les 6 milliards d'euros ainsi répartis : un peu plus de trois milliards d'euros d'engagement public, le reste en quotes-parts et en sponsoring. C'est la concrétisation du projet qui nous confirmera la viabilité de Paris 2024.

Vous avez dit votre choix de promouvoir, à l'occasion des Jeux, un développement économique, social et territorial. Ainsi le village olympique créerait plusieurs dizaines de milliers d'emplois et laisserait à la Seine-Saint-Denis environ 3 000 nouveaux logements – logements sociaux et logements en accession à la propriété.

Je suis convaincue en effet qu'un tel projet ne peut se concevoir que s'il porte en lui un prolongement pour le mieux vivre des habitants en matière d'habitat, de cadre de vie, de transport et de déplacement. Je pense au tramway olympique qui assurera la liaison entre les sites d'hébergement et de compétition, et qui perdurera après les manifestations. Je pense également aux commerces de proximité qui pourraient naître et, au-delà des infrastructures sportives, aux lieux de loisirs et de culture. Et, s'agissant de culture, je dois dire que les olympiades culturelles prévues durant les quatre années qui précèdent l'événement constituent un élément supplémentaire de satisfaction.

Je ne peux m'empêcher de nourrir l'espoir que ce projet pourra aussi se révéler utile en termes d'impact sur la politique publique. Sport scolaire développé, horaires aménagés pour former les futurs athlètes, réutilisation des sites créés, propositions d'activités, d'événements qui perdureraient une fois la liesse des Jeux retombée. Est-ce que ce sont là des projets que vous nourrissez ? Pensez-vous qu'il soit permis d'espérer des retombées économiques durables ?

Vous avez dit également, madame, votre souhait d'accélérer la transition écologique, d'améliorer la protection de l'environnement, de vivre ce que vous nommez un olympisme écologique. Comment ne pas souscrire à ces objectifs ? Parmi les quatre mesures formulées pour accompagner la candidature, vous avez proposé l'organisation d'un triathlon et d'une épreuve de dix kilomètres de nage en eau libre dans la Seine pour qu'ensuite, si l'étude en montre la faisabilité, cette baignade soit envisagée de manière pérenne et gratuite. Petite question impertinente : vous-même vous baignerez-vous dans la Seine ?

Je sais que la question de la sécurité des athlètes et du public vous a été posée. Pour l'heure sans doute ne pouvez-vous pas encore fournir de détails. Aussi ne vais-je pas vous interroger sur un sujet dont je suis persuadée qu'il occupe votre esprit.

Le 13 septembre, sera donné le nom de la ville candidate retenue : Los Angeles ? Budapest ? Paris ?

Avec Marseille pour les sports nautiques, neuf villes hôtes ont été présélectionnées pour le déroulement de matches de football dans leurs stades. Les visiteurs pourront ainsi profiter de nos spécialités régionales et de nos trésors patrimoniaux comme c'est le cas pour Lyon. Avez-vous déjà envisagé un partenariat avec ces autres villes monde ?

Le groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) soutient à fond la candidature de Paris, groupe dont Thierry Braillard, actuel secrétaire d'État chargé des sports, a été membre pendant deux ans et demi.

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