La concertation a été véritablement menée de manière construite, avec un suivi très attentif – c’est le moins que l’on puisse dire – des ministres successifs, Marylise Lebranchu puis Jean-Michel Baylet, mais aussi des exécutifs régionaux et des présidents successifs de l’Assemblée de Corse, dans des majorités régionales différentes, mais absolument constantes sur ces sujets. Il n’y a aucune différence notable entre les positions sur ce projet de la majorité régionale d’hier et celles de la majorité régionale d’aujourd’hui. L’Assemblée de Corse s’est d’ailleurs prononcée à une majorité très large sur cette proposition : quarante-deux voix pour et huit contre.
Aujourd’hui, nous sommes dans la dernière ligne droite. Le délai, qui vient d’être rappelé, est très resserré. Il devrait trouver son terme le 21 février prochain avec notre lecture définitive, après une commission mixte paritaire, le cas échéant : deux siècles d’allers-retours entre une Corse unifiée et une Corse divisée en deux, quinze ans au moins de débats passionnés et contradictoires, au cours des mandatures précédentes, moins de deux semaines qui nous séparent de l’issue législative définitive… Cette question aurait pu recevoir depuis longtemps une réponse définitive, claire et logique, au lieu que nous avons subi tant d’allers-retours, tant d’incohérences, tant de faux procès, tant de rancoeurs et parfois de frustrations.
Il tient à nous, ce matin, de régler cette question dans la sérénité. Je ne doute pas un instant qu’elle le sera. Notre groupe, réellement unanime sur ce sujet, approuvera sans réserve le projet.