Intervention de Jean-Jacques Candelier

Réunion du 7 février 2017 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Avant toute chose, je tiens à féliciter nos collègues pour ce travail de qualité. Je ne peux néanmoins m'empêcher de constater qu'il y a bien peu de marins sur le pont pour cette réunion… Premièrement, j'ai cru entendre que la Turquie souffrait plus des Kurdes que de Daesh ; je suis étonné de cette analyse alors que les Kurdes jouent un rôle important dans la lutte contre les djihadistes. Deuxièmement, la marine française, depuis Toulon, déploie une véritable armada en Méditerranée – environ deux-tiers de la flotte hors SNLE et le porte-avions, désormais immobilisé en cale sèche. C'est cette situation qui nous conduit à sous-traiter à la Royal Navy un certain nombre de missions sur la façade atlantique. Cette stratégie date. Elle ne tient ainsi pas compte de l'extension de notre zone économique exclusive, qui place la France au deuxième rang mondial en termes de surface maritime, ni de l'apparition de nouvelles zones de tensions dans l'océan Pacifique. Dans ces conditions, ne devrions-nous pas alléger le dispositif en Méditerranée, ou du moins en réduire la voilure ? Enfin, je m'interroge sur la redondance des missions effectuées par notre marine et celles menées dans le cadre de l'opération européenne Sophia, qui lutte contre toutes les formes de trafic sur le même espace.

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