Je prends la parole en tant que représentant du président de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Je me suis rendu à Malte comme en Italie et, je l'avoue, je me pose beaucoup de questions sur l'opération Sophia. Alors que l'Italie consacrait 10 millions d'euros à l'opération Mare Nostrum, l'Union européenne, qui logiquement a pris la suite des autorités italiennes, a d'abord consacré deux millions d'euros à l'opération Sophia, avant de porter ce montant à hauteur de 12 millions. Toutefois, les résultats n'évoluent pas et le nombre de migrants périssant en Méditerranée croît de manière exponentielle. Vous avez indiqué le nombre de passeurs arrêtés mais je crains que cela ne soit pas le coeur du problème. Or, lorsque l'on met bout à bout les moyens affectés, je me demande si, au fond, on ne dépense pas tant d'argent pour se donner bonne conscience, et au fond, pour ne faire que des ronds dans l'eau…