Monsieur Jean-François Carenco, vous avez un très beau parcours diversifié et une très belle carrière préfectorale durant laquelle vous avez agi au nom de l'État. Vous avez même su incarner l'autorité de l'État, je peux en témoigner pour vous avoir côtoyé dans différentes circonstances. Vous étiez au cabinet de M. Jean-Louis Borloo lorsqu'il s'est agi de créer l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), puis de mettre en place de nouveaux établissements publics fonciers dont celui d'Île-de-France. Vous avez été nommé préfet de la région Île-de-France et préfet de Paris, pour mettre en place la métropole du Grand Paris et les établissements publics territoriaux.
Et vous voilà devant nous pour prendre la présidence de la CRE. Ma question est donc simple : que diable allez-vous faire dans cette galère ? (Sourires.) Pour faire chic, on dit que la CRE est un arbitre, un régulateur ; en fait, la CRE est l'oeil de Bruxelles. Je dirais même mieux : la CRE est le bras armé de Bruxelles, avec la concurrence libre et non faussée.
Aujourd'hui, je vous le dis tout net, j'ai l'impression que l'État perd un grand serviteur. On se connaît suffisamment pour se dire les choses. En l'état, je serais presque tenté de voter contre votre nomination pour vous éviter un tel malheur. J'attends avec intérêt votre réponse.