Intervention de Jacques Myard

Réunion du 8 février 2017 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard, rapporteur :

Notre ami Dosière, dont j'apprécie les remarques, se trompe sur un point : en Afrique, il y a aussi un intérêt pour les courses françaises et celles-ci peuvent y créer des emplois. Donc ce n'est pas si simple que cela. Nous sommes dans un monde transnational. Quant à la morale, c'est comme la tolérance…

Les propos de Nicole Ameline sont frappés au coin du bon sens : le jeu est un secteur économique, ne l'oublions pas. Et puis, il n'est pas interdit de se divertir. Le problème ne vient pas du jeu en lui-même, mais de l'excès, en l'occurrence l'addiction. C'est même un véritable problème de santé publique.

En Australie, par exemple, on a installé des bandits manchots dans tous les coins, et c'est une catastrophe. En Italie, on compte plus de 414 000 machines à sous, installées dans des cafés. Et vous pouvez compter sur certaines organisations, que l'on pourrait qualifier de mafieuses, pour récupérer la mise. Ce n'est pas ce que nous faisons en France. Le jeu y est sous contrôle. Mais il est nécessaire d'avoir une politique publique forte en la matière, et de se montrer vigilant.

Enfin, nos propositions, qui relèvent de la loi et du règlement, visent à rendre ce secteur beaucoup plus cohérent et à mettre en place une véritable politique publique – de service public. Il s'agit d'instituer des contrôles et d'éviter les dérapages, de telle manière que le jeu soit un atout, et pas un handicap.

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