Je souhaite interroger M. le ministre de l’agriculture sur les conséquences à court, moyen et long terme de la grippe aviaire qui touche le Sud-Ouest.
Quel est l’état de l’épizootie ? Il y a 250 foyers identifiés, 400 communes impactées, dans les Landes, le Gers, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées notamment, des centaines d’exploitations touchées, des centaines d’emplois menacés.
Contrairement à 2016, nous ne sommes plus exclusivement dans une crise sanitaire, nous sommes face à une filière en péril. Or cette filière, c’est l’identité de notre agriculture et, plus largement, de nos territoires. Cette filière, c’est celle de l’excellence, de la production de qualité. C’est celle qui a été choisie par de nombreux jeunes agriculteurs pour s’installer ou se reconvertir après la crise du lait.
Cette crise peut cependant constituer un nouveau départ, si la solidarité préserve des agriculteurs qui n’ont plus aujourd’hui aucun revenu, et à condition qu’une nouvelle culture sanitaire s’impose à toutes les étapes de la production, y compris les transports.
Il nous faut détecter plus rapidement, agir plus rapidement, informer plus rapidement, comme le disait le président d’Euralis la semaine dernière.
Aussi, monsieur le ministre, je souhaite vous interroger bien sûr sur l’indemnisation des producteurs et de la filière en général – chacun sait que vous avez tenu vos engagements en 2016, que, sans l’État et ses organismes, cette filière serait mise à bas aujourd’hui, et que le travail a été mené en parfait partenariat avec la profession – mais aussi sur l’avenir de cette production. Il y va du destin de cette agriculture, il y va de l’intérêt de ces départements du pays de l’Adour que j’ai cités tout à l’heure.