Monsieur Habib, c’est la deuxième année que l’influenza aviaire touche une région.
L’an dernier, il s’agissait d’un virus lié aux conditions de production. Un vide sanitaire nous a permis de l’éradiquer. La preuve, c’est que, cette année, lors de tous les contrôles que nous effectuons, nous ne le retrouvons plus. Les conditions de biosécurité qui ont été mises en place sont donc efficaces.
Nous avons été rattrapés par un autre virus, H5N8, lié aux oiseaux migrateurs, qui touche à nouveau à peu près la même région, et souvent les mêmes éleveurs.
Alors qu’ils avaient fait des efforts de biosécurité qui avaient permis la remise en production, ils se retrouvent encore cette année dans les grandes difficultés que vous connaissez, 250 foyers, plusieurs départements touchés, avec, pour l’instant, une seule mesure disponible, l’éradication lorsqu’il y a un foyer et l’institution d’une zone de protection. Nous avons ajouté une zone d’abattage préventif pour éviter la propagation du virus du côté ouest, en particulier vers la Chalosse.
Face à un virus extrêmement virulent, ces mesures sont toujours en vigueur. Il va falloir bien sûr indemniser les éleveurs, mais aussi, pour le moyen et le long terme, repenser une partie de l’organisation de la filière.