Maintenant, monsieur le président Claude Bartolone – ce n’est pas lui qui préside la séance, mais vous lui transmettrez mes propos –, avec tout le respect que mérite votre fonction, je vous demande qu’à l’heure de mon trépas, il n’y ait ni annonce ni minute de silence. Je n’en ai pas besoin.
Encore un mot avant de me retirer : sachez que j’ai mal – vraiment mal – à cette Europe qui est en train de se disloquer, que j’ai mal aussi à cette France qui se renazifie. Ce n’est pas ce combat-là que j’ai mené.
J’ouvre une parenthèse pour vous dire que le campagnard que vous avez devant vous, ce simple élu de campagne, a empêché, je le répète ici, que, de son avion, M. Jean-Marie Le Pen, père de qui vous savez, ne débarque en Martinique. Personne d’autre. À l’époque, tous les ministres ont voulu me traduire devant les tribunaux – tous sans exception, quelle que soit leur couleur politique – en arguant que la Martinique est une terre française, et que Jean-Marie Le Pen, bien qu’il soit raciste, avait le droit de débarquer. Je n’étais pas député ni président ; j’étais un simple maire de campagne. Je le rappelle pour que l’histoire ne soit pas falsifiée.
Je saisis l’occasion de remercier tous ceux qui ont permis, au rapporteur de la commission des lois que j’étais alors, sur l’initiative du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, de tenter d’enlever le mot « race » de la législation française.
Le 15/02/2017 à 10:23, Laïc1 a dit :
"que j’ai mal aussi à cette France qui se renazifie."
Tout en subtilité...
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