Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, ainsi que le rapporteur l’a rappelé, ce texte, qui arrive en fin de législature, est important sur deux points : l’accaparement des terres agricoles et le développement du biocontrôle.
Indiquons-le d’entrée : le groupe UDI le votera, non seulement parce qu’il est important, mais parce qu’il présente des axes intéressants pour nos amis agriculteurs.
Insistons d’abord sur le volet foncier. La France est le premier pays agricole européen, avec 28 millions d’hectares de surface agricole utile. J’ai plaisir à le rappeler car nous sommes le fleuron de l’agriculture en Europe. Les parlementaires doivent en être conscients. Quel que soit le Président de la République française ou le ministre de l’agriculture, l’agriculture joue en France un rôle majeur en termes de création de richesses et de défis à relever, qu’il s’agisse de nourrir les hommes ou de respecter la planète et la biodiversité.
Je suis convaincu que, tout au long de la législature, les principales orientations, notamment celles de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt sont allées dans le bon sens.
C’est pourquoi le groupe UDI a voté en faveur de ces dispositions.
Nos agriculteurs sont confrontés depuis plusieurs années à l’arrivée de capitaux étrangers. S’il n’est pas nouveau, ce phénomène concernait jusqu’alors des zones à forte valeur ajoutée. Il semble désormais toucher l’ensemble des zones rurales : nous avons sur tous les bancs en mémoire la fameuse affaire des 1 700 hectares dans le département de l’Indre. L’accaparement des terres agricoles peut ainsi contribuer à accentuer les difficultés rencontrées par les agriculteurs pour exercer leur profession. Il y va de la souveraineté agricole et de la souveraineté des agriculteurs, mais cette question touche aussi à notre patrimoine, à notre terre et à la préservation de notre souveraineté alimentaire. Il était donc indispensable que nous nous en saisissions.
Si nous étions inquiets sur le calendrier législatif, j’observe que le Gouvernement a travaillé et qu’une collaboration fructueuse entre le Sénat et l’Assemblée nationale nous autorise à espérer que le texte soit opérationnel dans quelques semaines.