Comme nous l’avions dit en première lecture, nous soutenons les mesures visant à élargir les prérogatives des SAFER, inscrites au titre Ier. Les SAFER ont pour mission de réguler le prix du foncier et de structurer notre espace agricole ; il était donc indispensable de renforcer leurs pouvoirs. L’extension de leur droit de préemption aux cessions partielles de parts sociales, prévue à l’article 3, va donc dans le bon sens. Le compromis trouvé en commission mixte paritaire sur l’article 1er est également louable et permettra à l’ensemble des exploitations d’acquérir les terres qu’elles louent sans avoir à créer une société de portage foncier lorsque le bail a été conclu avant le 1er janvier 2016.
Venons-en au biocontrôle. Je crois que chacun de nous le reconnaîtra, la transition vers l’agro-écologie est l’une des voies d’avenir de notre agriculture. En tant qu’élus, nous devons dire aux agriculteurs, notamment les jeunes, que cette question de l’agro-écologie et celle de la qualité et de la sécurité alimentaire des denrées qu’ils produisent font partie des défis qu’ils auront à relever. Ce nouveau modèle doit passer par une utilisation croissante des produits dits de biocontrôle. L’exemption de Certiphyto pour les travailleurs temporaires ou l’extension de la dispense d’agrément à l’ensemble des produits de biocontrôle et aux préparations naturelles peu préoccupantes sont ainsi bienvenues. Ces dispositions permettront de faciliter l’utilisation de ces produits par les agriculteurs et d’accompagner le développement de ce marché.
Nous arrivons au terme de cette législature. Je ne ferai pas, en ce qui me concerne, de déclaration d’adieu – je suis encore jeune.