Vous avez longuement évoqué les reports de charges en considérant que la situation s'améliorait ; nous voulons bien le croire. Il existe plusieurs façons d'améliorer la situation, l'une étant de diminuer certaines dépenses dont le règlement peut être reporté, comme le maintien en condition opérationnelle des matériels. C'est ainsi que l'on a pu observer que, dans beaucoup de domaines et dans une proportion notable, des matériels, hors service, n'ont pas pu être engagés. Ce facteur intervient-il dans l'amélioration de la situation ? Le cas échéant, l'avez-vous évalué ?
Avec mon collègue Jean-Jacques Bridey, j'ai conduit les travaux d'une mission d'information sur les enjeux industriels et technologiques du renouvellement des deux composantes de la dissuasion, dont le rapport a été rendu au mois de décembre dernier. Il apparaît que la décision de créer une force de frappe prise par la France il y a cinquante ans s'est trouvée à l'origine du développement de plusieurs fleurons de notre industrie, dans l'aéronautique, le spatial et le nucléaire. Comment intégrer ces enjeux de long terme dans les réflexions et décisions portant sur le financement de la défense, qui sont avant tout politiques, alors que le choix d'engager ou non la dépense relève du court terme ?
Comment orienter la réflexion de la meilleure manière dans l'intérêt du pays ?