J'ai le sentiment que vous mêlez des éléments différents : le droit de remix est une chose, le piratage en est une autre. Le piratage, c'est du vol, et du vol en cachette, permis par la dématérialisation. Transposez cette pratique en remplaçant les films par des fruits ou des légumes et vous vous rendrez compte que votre analyse est impossible : on n'admet pas que les gens se servent sans payer au motif qu'ils ont une irrépressible envie de tomates ! Votre théorie, qui traduit la seule vision du consommateur, n'est pas viable d'un point de vue industriel. Il vous revient de mettre au point d'autres méthodes de lutte contre le piratage. Soit vous êtes anarchiste et opposé au droit à la propriété, soit, en votre qualité de législateur garant des valeurs de la République, vous admettez que le vol appelle une sanction. Le dispositif allemand, qui prévoit une amende automatique en cas de vol avéré, semble assez efficace ; j'ai du mal à comprendre qu'une parlementaire puisse être contre cette idée.