Un sondage paru aujourd'hui, en ce vingt-cinquième anniversaire du traité de Maastricht, montre qu'une majorité d'Européens soutient l'Union européenne, même s'ils se posent des questions dans tel ou tel pays. J'en suis tout à fait satisfait.
Madame la Médiatrice, je suis membre de la commission des affaires européennes depuis 2012 et tout à fait partisan de la construction européenne, et pourtant j'ignorais votre rôle. J'ignorais même votre existence. Bien sûr, je me suis renseigné avant notre réunion d'aujourd'hui, et j'ai compris que vous remplissiez une mission très importante, parfaitement cohérente avec l'esprit d'une démocratie parlementaire, avec la nécessité de contrôles et de transparence. Vous avez d'ailleurs dit et répété dans la presse que votre mission était de renforcer la transparence pour que l'Union européenne soit plus efficace et plus responsable. Vous avez rappelé, et j'y ai été particulièrement sensible, la nécessité d'un lien de confiance entre les citoyens et l'Union européenne. Par votre action, vous pouvez contribuer à le renforcer. Cependant, vos moyens sont-ils suffisants pour vous permettre d'agir en toute indépendance ?
Par ailleurs, des citoyens européens et des organismes peuvent-ils vous saisir directement ? Certains de nos concitoyens ont dénoncé l'opacité des négociations relatives au TTIP et la difficulté d'accéder à des documents dont la publication n'aurait pourtant pas nui aux échanges entre les négociateurs. Ces critiques vous paraissent-elles justifiées ?
En tout cas, je pense que votre institution mérite d'être mieux connue dans tous les pays. Nous connaissons, pour notre part, le Médiateur de la République, devenu Défenseur des droits ; nous devrions mieux faire connaître votre rôle, très important, au sein de l'Union européenne.