Intervention de Jacques Myard

Réunion du 7 février 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Quel est votre budget, madame ? Combien de fonctionnaires sont à votre disposition pour enquêter ? Quels sont vos pouvoirs lorsque vous interrogez la Commission ou une autre institution de l'Union européenne ? Enfin, quelles peuvent être les suites des problèmes, par exemple de conflits d'intérêts que vous relevez ? Pouvez-vous saisir la Cour de justice de l'Union européenne ?

Et puis, qui gouverne à Bruxelles ? Est-ce Goldman Sachs ? Je m'interroge vraiment. Nous savons que M. Draghi vient de Goldman Sachs, mais le président de la Banque centrale de la Grèce aussi. Toute une série de responsables européens ont des liens avec Goldman Sachs. J'ai toujours pensé, d'ailleurs, que Goldman Sachs était l'équivalent, aux États-Unis, de l'École nationale d'administration qui forme nos fonctionnaires. Si l'Union européenne veut quelque peu gagner en crédibilité – et il y a beaucoup à faire –, il est urgent qu'elle coupe les liens avec cet aspect des choses, parce que c'est extrêmement nocif. Nous avons le sentiment aujourd'hui d'une interpénétration totale d'un certain nombre d'élites financières qui se recrutent par cooptation, agissent en fonction d'affinités électives et brouillent les cartes de la gouvernance d'une organisation internationale, une gouvernance qui devrait être responsable.

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