Madame la Médiatrice, votre présence nous donne l'occasion de connaître un peu mieux votre rôle. Vous aurez d'ailleurs noté l'intérêt que nous exprimons les uns et les autres, par-delà nos sensibilités politiques, pour votre mission.
Dans votre rapport annuel pour l'année 2015, accessible sur votre site internet, vous saluiez les mesures que venait de prendre la Commission européenne afin d'accroître la transparence des négociations en cours sur le TTIP. Deux ans plus tard, les parlementaires nationaux n'ont toujours pas le sentiment de savoir ce qui se passe réellement dans le cadre de ces négociations. J'aurais souhaité connaître vos recommandations sur ce point. Nous attendons beaucoup de vous.
« L'affaire Barroso » a jeté une lumière crue sur les conflits d'intérêts d'anciens membres haut placés des institutions européennes. Pour la première fois, un ancien président de la Commission européenne a rejoint une entreprise privée, et quelle entreprise ! C'est la très controversée banque d'affaires Goldman Sachs, soupçonnée d'avoir maquillé la réalité des comptes de la Grèce, avant de spéculer sur sa dette. La conséquence en fut quand même une crise sans précédent !
Celle qui fut commissaire européenne à la concurrence, avant d'être commissaire européenne à la société numérique, est également l'objet de nombreuses interrogations. Le Wall Street Journal soulignait déjà, en 2004, lors de sa nomination, que jamais les officiels européens n'avaient eu affaire à une candidate ayant autant de liens dans le monde des affaires et autant de conflits d'intérêts potentiels. Après son départ, elle est tout de même devenue chef lobbyiste d'Uber et elle est salariée de Bank of America !
Ce sont là, malheureusement, des situations bien réelles. Quelle est votre position sur les affaires de ce type ? Et quelles mesures devraient être prises pour préserver l'Union européenne de ces conflits d'intérêts ?