Madame la secrétaire d’État chargée de la ville, depuis 2012, le Gouvernement s’est résolument engagé en faveur des quartiers populaires, conformément aux engagements pris par le Président de la République devant les Français.
À l’occasion des événements des derniers jours, des voix se sont élevées pour remettre en cause l’action que nous avons menée tout au long de la législature en faveur des banlieues au travers de la politique de la ville, et, plus grave encore, pour insinuer que rien n’aurait été fait. Ce sont des accusations qu’il nous faut balayer, tant elles sont éloignées de la réalité.
L’engagement fort du quinquennat a d’abord été la mise en oeuvre d’un effort financier sans précédent en direction des communes de la politique de la ville, avec une progression de la dotation de solidarité urbaine, qui est passée de 1,4 milliard en 2012 à 2,1 milliards d’euros en 2017.
Dans le même temps et grâce à l’impulsion donnée chaque année en loi de finances, le niveau de solidarité entre communes riches et communes pauvres est passé de 360 millions d’euros en 2012 à 1,3 milliard d’euros en 2017.
Ce sont autant de moyens nouveaux qui, depuis cinq ans, ont permis aux communes de banlieue d’offrir des services publics de qualité et les politiques sociales, culturelles, éducatives ou sportives auxquelles les habitants de nos quartiers ont droit.
Le Gouvernement a également engagé une réforme majeure de la politique de la ville, sous la conduite de François Lamy, avec une nouvelle géographie prioritaire plus resserrée, permettant de concentrer des moyens exceptionnels de droit commun là où nous en avions le plus besoin.
Cette réforme a également permis de lancer un nouveau programme national de renouvellement urbain, doté de 5 milliards d’euros jusqu’en 2024, poursuivant ainsi la dynamique de rénovation urbaine engagée par Jean-Louis Borloo. Un milliard a été ajouté à cette somme, il y a quelques semaines.
Voilà quelques exemples, madame la secrétaire d’État. Je pourrais encore citer de nombreuses mesures positives en faveur de l’emploi, du développement économique ou de l’éducation. Les résultats se font sentir dans nos quartiers. Le cadre de vie des habitants a changé. Il suffit d’aller discuter avec eux – je le fais souvent en tant que président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine – pour constater leur fierté de voir leurs quartiers changer.
Certes, de nombreux problèmes demeurent. Les difficultés sociales perdurent. La relation police-jeunesse est tendue. Mais dire que rien n’a été fait est un mensonge. Je voulais, madame la secrétaire d’État, connaître votre sentiment sur ce problème.