Vous l’avez dit, monsieur le député, dès le 21 février 2014, après une importante concertation, la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, dite « loi Lamy », a refondé les piliers de l’action de la politique de la ville.
Nous avons d’abord dit qu’il fallait poursuivre un programme ambitieux de renouvellement urbain, parce que personne ne doit avoir honte de l’endroit où il habite. Je serai d’ailleurs présente à Rennes demain aux côtés du Président de la République, qui engage une nouvelle phase d’un important programme de rénovation urbaine doté de 6 milliards d’euros.
Toutefois, à la politique essentiellement urbaine dont nous avions hérité, nous avons souhaité ajouter l’égalité de traitement dans toutes nos politiques publiques. La politique de la ville ne peut pas être une politique d’exception. C’est celle qui s’assure que les politiques publiques nationales sont mises en oeuvre dans les quartiers populaires comme ailleurs.
De fait, chacun de mes collègues ici présent a depuis trois ans une feuille de route « Quartiers populaires ». Lorsque nous rétablissons l’égalité, nous en voyons les premiers résultats. Nos quartiers se transforment physiquement. Pour la première fois depuis huit ans, le chômage a baissé dans les quartiers populaires. Le nombre de décrocheurs scolaires diminue. Nous avons conforté le tissu associatif. Et nous avons créé les conseils citoyens : 1 100 d’entre eux sont désormais installés.
Nous nous heurtons à des difficultés, je ne le nie pas, et les derniers événements nous l’ont montré, mais nous avons créé les outils et donné le cap. C’est pour cela que je tiens particulièrement à saluer tous les acteurs qui tissent le lien dans nos quartiers populaires et travaillent au quotidien : les 4 000 adultes relais que nous avons confortés comme acteurs de la médiation sociale, les bailleurs sociaux, les 7 500 associations de proximité, les services de l’État et leurs agents, les élus de nos quartiers populaires qui font tout pour que leur territoire réussisse, les 15 000 conseillers citoyens engagés pour l’avenir de nos quartiers et de nos enfants.
Merci à eux ! Ce sont les anticorps que nos quartiers produisent eux-mêmes face à tous ceux qui prônent un développement séparé. Merci à eux, qui incarnent au quotidien les liens qui nous unissent. Merci d’incarner la promesse que la République a formulée, il y a deux cents ans !