Dans notre pays, seules trois maladies sont à vaccination obligatoire : la diphtérie, le tétanos et la polio. Mais il est quasiment impossible de se procurer des vaccins contre ces seules maladies : ceux qui sont commercialisés en combinent plusieurs, notamment contre la coqueluche ou l’hépatite B – vaccins non obligatoires. Un kit spécifique existe bien, mais il est réservé aux enfants qui présentent des contre-indications.
À la suite d’une pétition qui a rassemblé plus d’un million de signatures et de la requête de 2 000 parents n’ayant pas réussi à obtenir le vaccin en question, le Conseil d’État a rendu une décision le 8 février. Aux termes de celle-ci, la loi, qui n’impose que trois obligations de vaccination, implique de s’y conformer en usant de vaccins qui ne contiennent que ces trois vaccinations. Le Conseil d’État vous enjoint donc, madame la ministre, de prendre des mesures pour rendre disponibles dans les six mois les vaccins DTP.
Trois options s’offrent apparemment à vous : demander aux laboratoires de respecter l’obligation d’organiser un plan de gestion des stocks, ouvrir la voie à la concurrence en faisant appel à une licence d’office ou permettre à l’agence Santé publique France d’acheter, d’importer et de distribuer les médicaments dont la commercialisation et la production sont jugées insuffisantes.
À ce stade, quelle option a votre préférence ? Comment comptez-vous rassurer les Français, notamment les jeunes parents, qui sont en droit d’attendre des informations claires et fiables ?