La vaccination est un enjeu de santé publique avec lequel il ne faut pas plaisanter. Il est vrai que dans notre pays, plus qu’ailleurs, s’est installée une défiance dont les causes sont multiples, mais dont un point de fixation fut la crise de la grippe H1N1, qui a suscité des interrogations chez nombre de nos concitoyens.
Vous évoquez une décision du Conseil d’État qui enjoint au Gouvernement de permettre l’accès à des vaccins comportant seulement les trois vaccins obligatoires, alors qu’aujourd’hui, le vaccin le plus fréquent comporte six vaccinations en même temps.
Permettez-moi de rappeler qu’indépendamment de cette décision du Conseil d’État, j’ai lancé une concertation, confiée au professeur Fischer, dont les résultats m’ont été remis il y a quelques semaines. Son rapport de conclusions propose de rendre obligatoires non pas six, mais onze vaccins.
Plusieurs options sont aujourd’hui sur la table ; elles sont en cours d’expertise par mes services. Je recevrai à nouveau le professeur Fischer au début du mois de mars et j’annoncerai mes orientations. J’assumerai mes responsabilités en proposant, puisqu’il est probable qu’un texte législatif sera nécessaire, les éléments d’un dispositif législatif qu’il appartiendra de mettre en oeuvre pendant la prochaine législature. J’annoncerai donc les orientations que je préconise dans quelques petites semaines.