Madame la ministre de la fonction publique, j’associe à ma question ma collègue Marie Récalde, députée de la Gironde.
À l’heure du bilan, il convient de se féliciter que les mesures significatives prises en faveur de l’école maternelle aient porté leurs fruits. Néanmoins, la situation des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, les ATSEM, n’a pas encore été éclaircie, alors que leurs missions ont évolué au cours des dernières années. Fatiguées de servir à tout, les ATSEM ont organisé deux journées de mobilisation afin d’exprimer leur mal-être et d’alerter les pouvoirs publics au sujet de la multiplication de leurs tâches et de la stagnation de leur carrière.
Ces agents sont nommés par les maires et affectés au sein des écoles. Elles sont donc soumises à une double hiérarchie – celle de la mairie et celle de l’éducation nationale – qui se révèle problématique. Sur leur fiche de poste, elles sont chargées de l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil, de l’animation et de l’hygiène des jeunes enfants, ou encore de la préparation et du nettoyage des locaux et du matériel.
Les ATSEM participent également à la vie de la communauté éducative. Depuis la réforme des rythmes scolaires, elles remplissent de plus en plus de missions pédagogiques. Or leur statut n’a pas évolué depuis 1992. Le contour flou de leurs missions a conduit à ce que, dans certaines écoles maternelles, elles soient considérées comme des agents à tout faire.
Cette profession est saluée tant par la communauté éducative que par les parents. Alors que le professeur des écoles enseigne aux enfants, l’ATSEM met l’enfant dans de bonnes conditions pour apprendre.
Madame la ministre, vous qui avez souhaité rendre hommage à un « métier noble » et « humainement valorisant », pouvez-vous nous présenter le plan d’action que vous comptez mettre en oeuvre pour que la situation des ATSEM s’améliore d’ici à la rentrée prochaine ?