Monsieur le ministre des affaires étrangères, l’invasion du tout numérique a rendu notre société tributaire des systèmes d’information et de communication. Dans ce cadre, l’essor du monde numérique s’est accompagné d’un développement des menaces liées à de nouvelles formes de criminalité. Je pense notamment aux modes d’action cachés de la cyberguerre ou du cyberespionnage économique.
Récemment, le renseignement américain a confirmé que des hackers russes étaient intervenus dans l’élection américaine pour affaiblir la candidature d’Hillary Clinton. La France n’est pas épargnée par la menace. Près de 24 000 attaques informatiques ont été bloquées en 2016 par les dispositifs de sécurité nationaux. À l’approche de l’élection présidentielle, des piratages informatiques et une cyberdéstabilisation sont déjà à l’oeuvre.
Ces attaques sont organisées et coordonnées par un groupe structuré qui pirate des milliers de documents et qui les fait publier par le site Wikileaks. Parallèlement, des informations calomnieuses de sites étrangers, pour la plupart russes, sont massivement relayées sans aucun filtre sur les réseaux sociaux.
Ces faits sont graves. Une puissance étrangère ne peut saper une élection démocratique, libre et équitable. Dès lors, il faut que les conditions de sécurité soient assurées contre les cyberattaques et ingérences afin de garantir le déroulement normal de ce scrutin.
À cette fin, un conseil de défense s’est réuni ce matin en présence du Président de la République. Monsieur le ministre, quelles mesures spécifiques de vigilance et de protection ont été prises face à ces menaces très importantes ?