Intervention de Jean-Pierre Bayle

Réunion du 14 février 2017 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Pierre Bayle :

Je vous remerciede votre franchise mais je suis navré que la lecture de mon curriculum vitae vous conduise à analyser mon parcours comme étant celui d'un militant politique. J'ai effectivement été nommé à la Cour des comptes au tour extérieur par le président François Mitterrand, mais c'est l'un de ses lointains successeurs, M. Nicolas Sarkozy, qui m'a ensuite nommé président de chambre. J'ai quitté la vie politique il y a vingt-quatre ans et je puis vous assurer qu'il y a d'autres vies possibles après celle-là ; la suite de ma carrière l'illustre de manière flagrante. Je n'ai plus d'appartenance politique depuis très longtemps et le fait que l'on m'ait confié la présidence de la quatrième chambre de la Cour, celle qui est chargée des ministères régaliens – justice, intérieur, affaires étrangères – et des pouvoirs publics – services de la présidence de la République et services du Premier ministre – devrait empêcher que l'on mette en doute mon indépendance à l'égard des pouvoirs successifs. J'espère vous avoir rassuré. Mon curriculum vitae n'est pas « éminemment politique » : mes activités ont, pour une part, été politiques, et je ne ressens aucune honte à avoir été parlementaire et vice-président du groupe socialiste du Sénat, mais j'en ai fini avec la politique depuis qu'en 1992 j'ai quitté la Haute Assemblée – où j'ai gardé de nombreux amis, y compris sur vos bancs. On pourrait dire plaisamment qu'il y a prescription.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion