Certes, votre exposé a été long, mais il était important de bien situer notre politique d'aide au développement dans l'ensemble de la politique africaine de la France. À l'évidence, le continent africain a aujourd'hui, pour la France et pour l'Europe tout entière, une importance stratégique beaucoup plus grande que par le passé, tant il est vrai que nous ne pouvons plus dissocier nos intérêts intérieurs, en matière de sécurité ou de développement économique, de notre politique extérieure. Par ailleurs, l'élection de M. Trump suscite de grandes interrogations sur plusieurs programmes, qu'il s'agisse de la santé, du Programme alimentaire mondiale ou du Haut-commissariat aux réfugiés.
Il était également important que vous rappeliez les principales échéances. Le G20 qui se tiendra début juillet à Hambourg sous la présidence de l'Allemagne sera la démonstration éclatante que celle-ci a bien compris, depuis plusieurs années, qu'elle devait s'intéresser à l'Afrique. De ce fait, elle est, pour nous, après la Chine, un concurrent supplémentaire sur le continent. Nous ferions donc bien de nous poser en leader, car nous ne sommes plus seuls en Afrique, même si nous y avons des points d'appui très importants.