Monsieur le secrétaire d'État, vous avez rappelé l'augmentation substantielle du budget de l'AFD en 2017, qui permettra à l'agence de réaliser des investissements cette année. Mais nous avons dû batailler ferme pour obtenir cette augmentation, notamment pour protéger la part de la Taxe sur les transactions financières dédiée à l'AFD. Peut-être conviendrait-il, afin d'éviter que ce type de situation ne se renouvelle chaque année, d'élaborer avec l'AFD une sorte de contrat de plan qui lui permette de mener une politique d'investissement pluriannuelle, essentielle aux opérations de plus grande envergure dans lesquelles elle va se lancer.
Par ailleurs, son directeur général, Rémy Rioux, nous a fait part de ses préoccupations à son retour de Londres, préoccupations qui sont liées au retrait sensible du gouvernement britannique de l'aide bilatérale mais aussi multilatérale au développement. Quelles peuvent être les conséquences du « Brexit » dans ce domaine ? N'est-ce pas l'occasion de réorienter les fonds européens, notamment la manière dont ils sont définis, afin d'obtenir une plus grande souplesse, comme le réclame l'AFD ?
Enfin, les déclarations de Trump sont très inquiétantes. Ainsi, lorsque nous l'avons auditionné, le Haut Commissaire aux réfugiés des Nations unies, Filippo Grandi, a indiqué que la situation risquait d'être dramatique, puisque 40 % de son budget proviennent des États-Unis. Il a souhaité, du reste, que des opérateurs européens tels que l'AFD s'intéressent aux 65 millions de réfugiés et déplacés. L'absence d'intervention, notamment en matière d'éducation, pourrait favoriser la création d'un terreau propice au développement du radicalisme et du terrorisme.