La stratégie portée par « France Logistique 2025 » me semble relever d'une vision très franco-française, et je suis frappé par le déficit de dialogue et de concertation entre pays européens et par l'absence des politiques transfrontalières en matière de logistique.Ainsi, deux plates-formes sont actuellement en chantier à la frontière française, l'une à Bettembourg, au Luxembourg, la seconde à Athus, en Belgique, qui devraient permettre le transit annuel de 1,2 million de conteneurs contre 300 000 actuellement ; cela aura pour conséquence d'augmenter de 2 000 camions supplémentaires le trafic sur l'A31. Or personne ne semble se préoccuper de la capacité d'accueil des infrastructures au-delà de la frontière, et les promoteurs en charge des sites ont clairement exprimé aux élus du Pôle métropolitain européen du Sillon Lorrain, organisé autour de Thionville, Metz, Nancy et Épinal, qu'ils n'en avaient rien à faire. N'y aurait-il donc pas moyen de mettre en place une véritable politique transfrontalière ?