Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 15 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Ma première question s'adresse aussi à M. Philippe Luscan et s'inscrit dans la continuité de l'intervention de mon collègue André Chassaigne. La semaine dernière, le groupe a dévoilé ses résultats financiers : le résultat net pour 2016 s'établit à 5 milliards d'euros, en hausse 10 % par rapport à l'année précédente. On peut en déduire que le groupe ne se porte pas trop mal. Parallèlement, vous avez fermé quinze sites et supprimé pas loin de 6 200 emplois depuis 2009.

Quel est l'avenir de l'industriel Sanofi en France dans les cinq à dix ans à venir ? Quelle est votre stratégie de développement ? Sur quels marchés comptez-vous investir ? Quelles mesures et quels engagements pouvez-vous prendre pour garantir le maintien de l'empreinte industrielle de Sanofi en France en termes d'emplois, d'investissements et de sites de production ?

Ma deuxième série de questions porte sur la recherche et le développement, et elle s'adresse à vous tous. L'industrie pharmaceutique est une grande bénéficiaire du crédit d'impôt recherche, mais, constatant une suppression non négligeable des emplois dans la R&D en France, nous nous interrogeons sur l'efficacité du dispositif dans votre secteur. Quelles mesures préconisez-vous pour assurer la pérennité de la R&D ? Quelles améliorations du dispositif suggérez-vous pour qu'il puisse préserver des emplois en R&D et renforcer notre compétitivité ?

S'agissant de la sécurité des médicaments, je souhaite vous interroger au sujet de la fameuse liste noire dressée par Prescrire. Selon cette revue, 82 médicaments vendus en France feraient courir des risques disproportionnés aux patients. Comment réagissez-vous face à ce constat qui porte sur des médicaments utilisés au quotidien, notamment dans le traitement des rhumes ? Devrait-on soumettre certains des médicaments cités à une prescription médicale ?

Ma dernière série de questions concerne l'international. Le Parlement européen s'apprête à ratifier l'accord de libre-échange avec le Canada (CETA). Cet accord aura-t-il un impact sur votre filière, et notamment sur la protection de vos médicaments sur le marché canadien ? S'agissant des États-Unis, j'ai lu que deux tiers des sites de production qui sont implantés en France ne sont pas homologués pour exporter vers ce pays. Pourriez-vous nous en expliquer la raison ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion