Intervention de Guillaume Bachelay

Réunion du 15 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Bachelay :

Le système de santé français est reconnu pour sa qualité qui tient à celle de ses praticiens, de ses organismes de recherche, de son organisation des soins et des associations, mais aussi à celle des industries du secteur. Plusieurs orateurs ont souligné le poids de ces industries sur l'emploi et la balance commerciale, mais le secteur pharmaceutique joue surtout un rôle fondamental dans la santé de nos concitoyens et la souveraineté sanitaire de notre pays. C'est pourquoi l'Assemblée nationale a le devoir de mettre l'avenir de cette industrie au coeur de ses débats.

En témoignage de terrain, je peux vous parler du site de Sanofi de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, emblématique de tous ces enjeux. Sur ce site, reconnu de très longue date pour son excellence et sa compétence, on fabrique notamment l'antibiotique Pyostacine qui connaît très peu de résistance et répond à des besoins essentiels. On y fabrique aussi des produits tels que la vitamine B12 et des corticostéroïdes, en respectant les normes de qualité les plus exigeantes.

Dans un groupe aussi intégré que Sanofi, où sont maîtrisées les deux étapes du médicament de l'amont à l'aval – principes actifs et formulations galéniques –, chaque site peut être concerné par une réorganisation. C'est le produit de son histoire, sa caractéristique. L'évolution de la branche chimie telle qu'évoquée précédemment suscite des questions et des inquiétudes, je le confirme. L'intersyndicale nous interpelle à juste raison. Pouvez-vous nous indiquer précisément ce qu'il en est, notamment pour les sites où se mêlent les marchés tiers et captifs, comme à Vertolaye et Saint-Aubin-lès-Elbeuf ?

Les sites évoqués et le modèle intégré du groupe sont liés aux enjeux d'intérêt général que sont l'avenir de l'industrie du médicament en France et les capacités d'innovation et de production sur le sol national. Il est question ici, j'y insiste, de la souveraineté sanitaire de la Nation et d'un bien public qui est la santé de nos concitoyens.

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