La création du centre hospitalier régional universitaire de La Réunion vise à offrir aux Réunionnais un établissement de pointe, à la hauteur des enjeux démographiques et sanitaires de l’île, en misant sur l’excellence et le renforcement mutuel des sites fusionnés de Saint-Denis et de Saint-Pierre.
Depuis cinq ans, les marques de soutien de l’État à cette stratégie n’ont jamais manqué, faisant du CHRU de La Réunion un établissement particulièrement bien financé. Le niveau global des dotations dont il bénéficie a ainsi augmenté de 8,5% depuis 2012. Parmi ces dotations, une aide conséquente est versée chaque année à l’établissement pour faire face à son déficit, à hauteur de 9,4 millions d’euros en 2016, soit près du double d’il y a cinq ans. Enfin, il faut rappeler que le CHRU de La Réunion bénéficie de tarifs hospitaliers de 31% supérieurs à ceux pratiqués en métropole, le niveau le plus élevé des territoires ultra-marins. Quant à la prise en charge des assurés sociaux venus de Mayotte, le système de facturation a longtemps favorisé le CHRU de La Réunion.
Malgré le soutien massif de l’État, cet établissement s’est cependant trouvé progressivement exposé à un risque financier important, en raison d’une forte hausse des charges résultant d’un développement insuffisant de l’ambulatoire et de l’absence de synergie recherchée entre les sites de Saint-Denis et de Saint-Pierre. Toutefois, le CHRU de La Réunion est tout à fait en mesure de revenir à une situation d’équilibre pérenne s’il s’engage résolument dans cette voie et si les mesures nécessaires sont prises. Marisol Touraine est déterminée à apporter tout le soutien nécessaire pour lui permettre de consolider ses projets et de renforcer son rôle essentiel pour l’accès aux soins des Réunionnais.