…l’erreur à ne pas commettre serait d’oublier ces paramètres pour leur préférer ceux dictés par l’émotion, la compassion et les formules médiatiques creuses, comme le slogan de MM. Hollande et Fabius, « ni Bachar, ni Daech ». Ce sont ces mêmes contorsions, nourries par les calculs de politique intérieure, que l’on retrouve dans la proposition de résolution de Mme Guigou. C’est ce même naufrage diplomatique qu’il nous est demandé d’approuver par l’intermédiaire de cette résolution : continuer à suivre aveuglément l’Amérique, continuer à ignorer superbement la Russie, menacer de poursuivre ses dirigeants devant la Cour pénale internationale, attendre en vain la chute de Bachar Al-Assad en aidant d’hypothétiques opposants « modérés », s’allier à l’Arabie saoudite en se coupant de l’Iran et du monde chiite, critiquer le renversement de Morsi pour ensuite vendre des Rafale et des Mistral à son successeur, et j’en passe...