Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, notre assemblée est saisie aujourd’hui d’une proposition de résolution, déposée par Mme Élisabeth Guigou, sur la reconnaissance et la poursuite des crimes perpétrés en Syrie et en Irak et sur l’accès des populations civiles à l’aide humanitaire. Le texte qui nous est proposé invite le Gouvernement « à utiliser toutes les voies de droit, y compris la saisine de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité, pour reconnaître les crimes perpétrés en Syrie et en Irak ». Il invite également le Gouvernement à poursuivre « ses efforts afin que l’aide internationale parvienne aux populations civiles en Syrie ».
Sincèrement, mesdames et messieurs les députés de la majorité, si vous croyez vraiment à votre texte, il était temps : demain soir, l’Assemblée nationale prendra acte de la clôture de la session parlementaire. Avec tout le respect que j’ai pour vous, monsieur le secrétaire d’État, vous représentez un gouvernement dont les jours sont comptés.
Je le dis d’emblée : je ne voterai pas cette proposition de résolution, typique d’une posture consistant en une sorte de diplomatie émotionnelle…