C’est cette même indignation à géométrie variable qui vous a empêché de vous réjouir avec les Alépins et le peuple syrien de la libération de cette ville martyre.
C’est toujours cette hémiplégie qui vous entraîne aujourd’hui, en Irak, à soutenir le gouvernement contre les islamistes et, en Syrie, à soutenir les mêmes islamistes contre le gouvernement.
C’est encore cette indignation sélective qui vous empêche de dénoncer les djihadistes quand ils privent délibérément d’accès à l’eau l’ensemble de la ville de Damas.
C’est toujours cette même hémiplégie qui sous-tend votre proposition de résolution. Le résultat de cette politique est que la France se trouve totalement discréditée en Orient et ne compte pour rien dans le jeu diplomatique international.
Il est donc temps de tourner la page et de retrouver une politique étrangère digne de nom, claire, singulière, indépendante et attendue, afin de montrer aux peuples syrien et irakien que nous sommes à leurs côtés pour en finir avec le terrorisme islamique et pour construire la paix dans cette région du Proche-Orient.
Cette proposition de résolution aurait pu, aurait dû, être un signal envoyé à ces peuples. Malheureusement, ce texte reste à l’image de la politique menée depuis cinq ans ; voilà pourquoi, il m’est impossible de la voter en l’état.