Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, chers collègues, les images, les récits et les messages qui nous viennent jour après jour d’Alep, et de Syrie plus globalement, sont insoutenables. Dans ces conditions, il n’est pas possible de rester les bras croisés en voyant un peuple, nos frères, nos soeurs, victimes de crimes abjects et terrifiants.
Le rôle de notre pays, la France, est de mettre en action, par tous les moyens, une diplomatie gouvernementale et parlementaire forte et puissante pour que cesse ce chaos touchant des populations civiles et embrasant le monde. Cette tragédie, orchestrée par Daech et visant plus particulièrement des minorités comme les chrétiens ou les yézidis, ne peut pas rester un état de fait.
Chère collègue Élisabeth Guigou, je vous remercie d’avoir initié cette résolution proposée aujourd’hui par notre assemblée, qui répond à un impératif de paix. Elle invite « le Gouvernement à utiliser toutes les voies de droit, y compris la saisine de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité, pour reconnaître les crimes perpétrés en Syrie et en Irak, notamment les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, voire les crimes de génocide, et pour poursuivre leurs auteurs ». Cet impératif s’impose à nous comme une sommation de réagir, car des enfants et des femmes perdent chaque jour la vie et fuient leur terre pour échapper au massacre organisé par la folie d’un dictateur sans scrupules, prêt à sacrifier son peuple sur l’autel d’un rapport de forces qui nous inquiète fortement et bouleverse nos consciences.