Intervention de Eric Elkouby

Séance en hémicycle du 21 février 2017 à 15h00
Reconnaissance et poursuite des crimes perpétrés en syrie et en irak — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEric Elkouby :

Le Président de la République et le ministre des affaires étrangères ont dénoncé avec force les bombardements des populations civiles bloquées dans la ville d’Alep, et ces condamnations ont été accompagnées d’initiatives répondant à la nécessité de trouver des solutions pérennes. Néanmoins, on le constate aisément, cela ne suffit plus. La France a saisi l’ONU et a réuni ses partenaires mais, et c’est le but de notre proposition de résolution, que j’ai cosignée, notre pays veut aller plus loin, plus vite, plus fort, pour que les exactions en tous genres cessent enfin. C’est notre devoir impérieux, c’est le message du pays des droits de l’homme.

Chers collègues, les chrétiens d’Orient sont menacés, certains musulmans sont persécutés et les juifs sont opprimés. Le régime de Damas ne peut pas et ne doit pas poursuivre cette horreur, ce mot étant d’ailleurs bien trop faible. Ah, le chemin de Damas ! La France est engagée militairement, diplomatiquement, politiquement et dans le domaine humanitaire en Syrie. Elle participe activement à la coalition contre Daech, mais il est désormais nécessaire de passer à une phase supérieure en reconnaissant officiellement le génocide commis par Daech. Il est également indispensable d’inviter le Gouvernement à présenter au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution ayant pour objet une saisine de la Cour pénale internationale. Enfin, nous souhaitons que la France poursuive ses efforts en matière d’aide humanitaire.

L’impunité, chers collègues, n’est pas une option. Cessons le feu de la honte qui nous ensanglante car il n’est pas digne de ce siècle de progrès. Le politique ne doit ni ne peut se substituer à l’historien et au juge. C’est pourquoi, notre responsabilité, au-delà de toutes les contingences partisanes, est, je crois, de nous rassembler pour que la voix de la France, celle du pays des droits de l’homme et des Lumières, guide notre action, une action de paix et de fraternité qui serait conforme aux valeurs de notre pays, porteuses d’espérance et de confiance en l’avenir.

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